« Penser et transformer l’école avec l’écologie politique » de Phlippe Mérieu

 

« L’Éducation nationale a la responsabilité essentielle de garantir la possibilité de l’engagement démocratique de chaque citoyen pour construire « le bien commun » : tout jeune de seize ans doit avoir accédé aux savoirs sans lesquels il ne peut ni comprendre le monde, ni se comprendre dans le monde. Nous devons enseigner aux jeunes générations « ce qui unit et ce qui libère ». Dans cet esprit, il faut revisiter sérieusement le « socle commun » et, en particulier, donner, en son sein, toute leur place à l’éducation à l’environnement, au Droit, à la réflexion philosophique et à l’expression artistique.

Notre École doit, non seulement, permettre aux élèves d’apprendre, mais aussi d’apprendre ensemble, afin de faire l’expérience d’une socialité solidaire : elle est donc incompatible avec toute forme de triage et de discrimination ; elle doit parier sur la fécondité de l’hétérogénéité des publics et mettre en place, à tous les niveaux, un apprentissage du travail collectif.

L’enseignement doit se dégager des logiques de marchandisation de savoirs qui prévalent aujourd’hui et réduisent les connaissances à des utilités scolaires enrôlées pour activer la concurrence entre les individus. Cela suppose que les apprentissages soient pensés comme des outils d’intelligibilité du monde et de développement des personnes, et pas seulement comme de simples «épreuves» permettant de monter dans une hiérarchie scolaire.» 

Nous proposerons à Philippe Mérieu, aujourd’hui, notre vice-président de la région, en charge de la formation tout au long de la vie, de venir à Échirolles pour en discuter avec nous.

 

 

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