LOPPSI 2 : Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure

 

C’est désormais un classique : lorsque le gouvernement et le Président sont en panne de réponses face aux inquiétudes de nos concitoyens, la sécurité leur sert de roue de secours. Depuis 2002, le Parlement a voté 17 lois sur la sécurité. A des textes à peine votés, jamais évalués, ont succédé d’autres textes, toujours plus répressifs. Tout fait divers devient prétexte à annonce d’un durcissement législatif.

Dans ce texte, on retrouve désormais la possibilité pour le préfet d’instaurer un couvre feu pour les mineurs de moins de treize ans, le renforcement du dispositif de contrat de responsabilité parentale, ou encore l’aggravation des peines pour les vols commis à l’encontre de personnes vulnérables. Ces mesures n’apportent rien sur le plan juridique : c’est de la communication politique à simple vocation électorale auprès d’une population sensible aux questions sécuritaires.

 La politique de sécurité intérieure du gouvernement repose sur quelques postulats : le choix de ne plus augmenter les effectifs.

 Or la limitation drastique des moyens humains est un frein à une politique ambitieuse, et nous savons, nous autres élus locaux, que les questions de sécurité ne relèvent pas uniquement de la technologie, ou de la bonne coopération et entente entre les différents corps, mais aussi de contact, de suivi, d’encadrement, et pour ces missions les moyens humains sont indispensables.

 

 

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