L’orientation de notre politique culturelle sur le graphisme est ancienne et dynamique. « Apprendre à voir », à décrypter les images, est un enjeu pour la démocratie dans une société qui a fait de l’image et de l’apparence les ressorts de sa propre existence.

Il n’est pas question ici de remettre en cause ces choix, et il n’est pas question ici d’abandonner l’évènement « Mois du Graphisme », qui a ancré cette politique culturelle a Echirolles.

Cet évènement mobilise un public important, et a des retombées éducatives, culturelles, et économiques importantes.
Notre propos est de remettre en cause la décision concernant les dépenses d’investissement sur la deuxième moitié de l’ancienne mairie, censée abriter un futur centre permanent du graphisme.

Le projet même tient la route, mais sa temporalité ne nous semble pas en adéquation avec les préoccupations de la population, et avec les impératifs budgétaires actuels.

Nous sortons tout juste d’un exercice de construction budgétaire, où nous avons dû augmenter les impôts, où nous avons dû restreindre fortement tous les postes budgétaires.

Les 2-3 prochaines années sont fortement contraintes par les dépenses que la ville doit effectuer sur le projet de renouvellement urbain du village 2.

Dans ce contexte de crise, de hausse du chômage, comment pouvons-nous justifier des dépenses pour un équipement qui n’améliorera pas directement la vie quotidienne des échirollois? Nous avons besoin d’urgence de toutes nos ressources financières pour conforter nos politiques d’aménagement actuelles, et maintenir notre patrimoine comme nos écoles primaires.

Certes ce projet était inscrit dans notre programme municipal de 2008. Mais le contexte a changé, et nous devons avoir le courage politique de redéfinir les priorités.