A51: les écologistes du conseil général montent au créneau
Cela fait assez longtemps qu’on ne les avait pas vus aussi énervés et aussi offensifs, les conseillers généraux écologistes… Presque un “revival” de la grande époque “rocade Nord” !
Pourquoi ? Eh bien, parce que, depuis le week-end dernier, on sait que le président du Département André Vallini a rouvert le dossier de l’achèvement du tronçon manquant de l’A 51, en association avec les autres conseils généraux concernés : Hautes-Alpes, Drôme et Alpes-de-Haute-Provence.
Juste avant la session d’octobre qui aura lieu jeudi et vendredi
Olivier Bertrand lance : « André Vallini a envoyé une lettre aux entrepreneurs de l’Isère où il annonce qu’il veut relancer l’achèvement de l’A 51 ! Cela montre qu’il a manifestement oublié qu’il n’était pas à lui tout seul “le” conseil général. Car on n’a eu aucun nouveau débat ni aucun vote au sein de l’assemblée départementale. Cela n’est pas acceptable ! D’autant plus que je rappelle que cette décision est contradictoire avec la dernière délibération du Département sur ce projet, en date du 13 octobre 2005. Ce jour-là, le conseil général s’était prononcé pour des solutions alternatives à l’A 51, notamment avec des aménagements sur la RN 75, et contre toute solution autoroutière. Parallèlement, la Région, la Métro et la Ville de Grenoble avaient émis le même avis. »
L’élu fait ensuite mine de s’interroger : « Que s’est-il passé depuis 2005 pour que l’on puisse ainsi changer d’avis ? Alors que la crise économique est de plus en plus marquée, alors qu’il est urgent d’enclencher une transition écologique et sociale, on considérerait qu’il y a aujourd’hui de meilleures raisons pour faire l’A 51 qu’en 2005 ? »
Sa collègue Catherine Brette poursuit : « On évalue le coût de l’achèvement de l’A 51 à plus d’un milliard d’euros. Alors que les aménagements des routes nationales n’auraient coûté que 500 millions d’euros. » [précision de la rédaction: et non 500 000 euros, comme indiqué par erreur, suite à un copié-collé malheureux, dans la première version de l’article]
Que vont donc faire les écologistes lors de la session de jeudi et vendredi prochains au conseil général ?
« Nous demandons à André Vallini soit de préciser explicitement qu’il n’agit qu’en son nom, et pas en tant que président du conseil général, soit de soumettre une nouvelle délibération à l’assemblée départementale sur ce dossier. Et, là, on sera vraiment curieux de voir si les socialistes et les communistes de sa majorité soutiennent ce revirement de position… »
Dans ce cas-là, les écologistes pourraient-ils rester dans cette même majorité ? « Si le projet avançait vraiment, on pourrait se poser certaines questions de positionnement. Mais avancera-t-il vraiment ? »