Déclaration Conseil municipal 23/10/2012

PLAN DE PROTECTION DE L’ATMOSPHERE (PPA) DE L’AGGLOMERATION GRENOBLOISE –

Nous sommes d’accord sur l’avis proposé dans cette délibération dans le secteur industriel et résidentiel, mais aussi sans équivoque, dans le domaine de l’urbanisme.

Finalement depuis 2000, dit le rapport, un grand nombre de polluants diminuent, en raison notamment de la réglementation concernant l’industrie pour ce qui est du souffre, ou de l’amélioration technique des véhicules.

Cependant concernant, les particules fines PM 10 et PM 2,5, les émissions tendent à stagner depuis 2002. Le rapport dit que «  Les principaux leviers de réduction de l’exposition à ces particules sont les transports et le chauffage au bois (notamment individuel). Et la stagnation du taux de particules fines est principalement due aux faibles améliorations technologiques du parc de chauffage au bois. »

2 aspects se dégagent de ce constat : d’une part, conformément à l’avis exprimé par la ville c’est toute la population de l’agglomération grenobloise qui doit être protégée et notamment les populations les plus exposées, qui vivent à proximité des axes routiers, souvent les plus modestes. En ce qui concerne les transports, les progrès techniques ont une limite ; en attendant que les véhicules roulent à la vapeur d’eau, il faut donner la priorité à la réduction du trafic routier sur le court et moyen terme. Et c’est bien dans le domaine des transports que les marges de manœuvres sont les plus fortes aujourd’hui, aussi bien au niveau d’Echirolles et de son centre ville, notamment et nous en parlons souvent par le biais d’une politique de stationnement incitative, qu’à l’échelle de toute la région grenobloise.

Nous pensons que la bonne réponse c’est un plan de déplacements urbain (PDU) très volontariste avec ‘pourquoi pas’ un péage urbain probablement plus équitable et efficace que la ZAPA. Nous continuons de combattre le mythe de la fluidité et du désenclavement, qui ne font que repousser le problème, c’était l’idée du contournement nord, c’est maintenant l’idée avec les projets d’A480 à 2×3 voies et celui A 51. Nous devons ensuite offrir des alternatives crédibles sur les courtes distances avec la marche et le vélo, et avec un réseau de transports en commun attractif afin que les nouvelles limites fixées par l »Europe sur la qualité de l’air soient atteintes le plus vite possible.

Le deuxième volet de notre position concerne l’alternative au fond d’aide publique. Nous ne sommes pas convaincus par l’idée de la ville concernant une solution de type « quotas d’émissions négociables » qui remplacerait le fond d’aide au financement d’appareils performants préconisé dans le rapport. D’une part parce que cette idée s’appliquerait au secteur résidentiel, donc de particuliers à particuliers, impossible à mettre en œuvre. Ce marché existe actuellement mais au niveau des Etats et des entreprises ; il n’est pas accessible aux personnes privés. En outre, le concept de base du marché d’échange des permis à polluer comme on les appelle, est censé inciter les comportements vertueux par le biais des avantages issus de la vente de leurs quotas. Or on voit difficilement comment ce marché pourrait inciter des particuliers à améliorer leurs systèmes de chauffage individuel au bois avec un objectif de diminution des particules fines ; défendre cette idée risque fortement d’être apparentée à une incitation au status quo dans ce domaine.

 

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