Intervention Conseil Municipal du Mardi 27/11

Délibération N°I: Tranquillité publique: Centre  de supervision urbaine-  convention ville /état/société dauphinoise pour l’habitat pour le transfert d’image de vidéoprotection – immeuble  » les Portes Sud »

« Tout d’abord je voudrais dire aux membres du conseil municipal que ce dispositif n’a pas reçu l’avis favorable du comité d’éthique de la video protection dont je suis membre. La question était en effet mal posée : on nous demandait un avis de principe et un avis ponctuel. Je ne suis pas favorable au principe d’un lien entre la ville et un bailleur social sur le traitement d’images de surveillance d’espaces privés.

Le centre de supervision urbaine a principalement son utilité pour la protection du patrimoine communale, pour éviter les intrusions et les dégradations, et encore seuls des actes de délinquance pris en flagrant délit, et pour lesquels une intervention rapide de la police municipale est possible.

Accepter le principe d’une transmission d’images entre un bailleur social et le centre de supervision urbaine de la ville, c’est prendre le risque que la ville devienne le système de gardiennage des immeubles des bailleurs sociaux de la ville. Car du trafic de stupéfiants il n’y en a pas que sur le bâtiment « les portes sud » de l’avenue du 8 ami 1945. On a tous entendu des rumeurs sur les endroits où ce type de trafic s’opère. Si ce dispositif est mis en place sur ce bâtiment, il risque d’être étendu aux autres endroits problématiques. Car si le problème est résolu en terme de tranquillité, il est fort à parier que le problème se sera simplement déplacer.

En effet, une fois les caméras installées, les dealers ne resteront pas sagement à attendre que la police intervienne.

Finalement, je m’interroge : comment cela peut il être possible que seules des caméras de surveillance puissent régler un problème avéré de trafic de stupéfiants dans un endroit bien spécifique ? Comment faisait-on avant, quand il n’y avait pas de caméras ? On n’arrêtait pas les malfaiteurs ?

Plus sérieusement, j’aimerais vraiment avoir plus de détails sur le travail de police qui a été fait sur cette affaire, et qui justifierait ce dispositif. Sans ces détails, je ne peux voter favorablement cette délibération. »

Anne-Sophie Mérot

 

 

 

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